En cas de détournements de fonds commis au détriment d’une société par un tiers, les pertes qui en résultent sont, en principe, déductibles des résultats de la société y compris en cas de carences ou de comportement fautif des dirigeants. Le Conseil d’Etat vient de prendre position en ce sens (CE 12-4-2019 n° 410042, arrêt téléchargeable ci-après). L’arrêt en sens contraire de la cour administrative d’appel est annulé (CAA Marseille 23-2-2017 n° 15MA03323).
Le Conseil d’Etat refuse ainsi de transposer aux cas de détournements de fonds commis par des personnes extérieures à l’entreprise sa jurisprudence concernant ceux commis par des salariés (CE 5-10-2007 n° 291049, Sté Alcatel CIT). Pour mémoire, dans ce dernier cas, ne sont pas déductibles les pertes résultant de détournements commis par les dirigeants, mandataires sociaux ou associés ainsi que ceux, commis par un salarié de la société, qui ont pour origine, directe ou indirecte, le comportement délibéré des dirigeants, mandataires sociaux ou associés ou leur carence manifeste dans l’organisation de la société et la mise en oeuvre des dispositifs de contrôle, contraires à l’intérêt de la société.
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