La tablette telle que nous la connaissons a déjà trente ans :
Micro-Archi en avait développé une… Ne restait plus qu’à en industrialiser la production. Fruit de nombreuses années de recherche, le prototype du PBB (pour Pocket Big Brain) présenté à la presse fin 1985 a tout de la tablette tactile actuelle : écran plat sensitif (écran à cristaux liquides), clavier virtuel, cartes mémoire, icônes, interface multi-fenêtre et multi-tâche, les fenêtres et icônes peuvent être déplacées en glissant un doigt sur l’écran… En plus, cette machine était compatible IBM PC grâce à son microprocesseur Intel 8088 et ne pesait que 500 g.
Le PBB bousculait le monde de la micro-informatique avec une machine qui ne ressemblait en rien avec ce qui existait sur le marché à l’époque. La commercialisation était annoncée pour fin 2006. Les observateurs comparaient cette machine à un Macintosh, car Apple avait déjà développé des interfaces graphiques pour ses ordinateurs de bureau.
Toutefois Micro-Archi, société française soutenue par des capital-risqueurs, n’est jamais allée au terme du projet. Dommage. Cette société avait inventé la tablette vingt-cinq ans avant qu’Apple ne commercialise l’iPad, sorti en 2010 (à noter, d’autres produits ont devancé l’iPad sans jamais rencontrer de réel succès : la GridPad de Grid Systems (1989) qui pesait 2 kg et coûtait 3 000 dollars, la Tablet PC de Microsoft (2002) sous Windows XP ; Apple avait déjà lancé son Newton MessagePad 100, tablette avec stylet, en 1993, produit abandonné en 1998).
Quelques articles d’époque :
- Un petit air révolutionnaire, L’Ordinateur Individuel n° 78 (janvier 1986), p. 38 : un macintosh de poche pour 5000 francs conduit par un 8088, de mémoire extensible à 640 Ko, compatible IBM PC, muni de deux interfaces, et commandé par un écran plat sensitif, comment appeler ça ? L’ordinateur de demain, une douce élucubration, une invention de science-fiction ? En tout cas, une chose est sûre : la machine fonctionne, on l’a vue.
- Un Macintosh portable à 5000 francs, HEBDOGICIEL n° 121 (7 février 1986), page 1 : après les mini-ordinateurs et les micro-ordinateurs, la course à la miniaturisation continue, voici les nano-ordinateurs : nous avons testé le tout premier pour vous, il ressemble étrangement à un Macintosh portable !
Les technologies inventées dans les années 80 : la voiture autonome / la smart watch / la tablette
Approfondir le sujet :
L’informatique des années 80 / Ma collection / Ma documentation / Quelques idées de lecture
Derniers articles parBenoît RIVIERE (voir tous)
- Projet IXP (v1.2beta) : quelques nouvelles de mon interpréteur d’expressions - dimanche 1 décembre 2024
- Nouveautés de l’interpréteur de formules de calcul (v1.1) - dimanche 3 novembre 2024
- Dématérialisation de la facturation : nouvelles mentions obligatoires - lundi 28 octobre 2024
- Interpréteur de formules de calcul en Python - dimanche 13 octobre 2024
- Les données de la facturation électronique - mercredi 9 octobre 2024
Encore une invention potentielle qui faute de trouver de soutien financier a été vendue en pièces détachées aux japonais, américains par les gérants de la société Micro Archi.
Il en va de même avec le Minitel précurseur de l’internet en montrant la faisabilité d’un réseau de communications décentralisées. Les directions de France Communications et CNET n’ont jamais voulu faire évoluer le terminal équipé d’un microcontroller 8 bits (8051) Intel. Il faut rappeler que le réseau transpac avec le Minitel rose leur assurait une rente viagère.
Ces deux technologies auraient été de sérieuses sources de revenus pour le pays qui se morfond avec note du chômage et désindustrialisation.
Les gouvernements sont responsables des décisions prises et doivent changer leur modèle économique pour redonner a la France la fierté de ses idées. La rente viagère n’existe plus sauf en taxant indéfiniment les citoyens comme s’escrime à le faire l’état actuellement.
Secouons nous les puces.
C’est sûr que le Minitel a assuré une rente pendant de longues années et que l’Etat et les fournisseurs de services n’avaient pas intérêt, au moins à court terme, à chambouler le réseau… Vision courtermiste qui a été remise en cause avec l’avénement d’internet. Notons également que nos politiciens n’ont que rarement brillé en matière de nouvelles technologies… https://www.auditsi.eu/?page_id=3598
Pingback: Meilleurs voeux 2024 ! - Audit & Systèmes d'Information