Les logiciels de jeux sont apparus en même temps que l’informatique, dans les années 50. Au départ assez rudimentaires, les jeux vidéo sur ordinateurs et sur consoles ont gagné au fil du temps en complexité de jeu, en aspects sonore et graphique profitant des améliorations techniques de l’informatique et notamment des microprocesseurs et processeurs graphiques.
Les jeux sont stockés sur cartouches et cassettes magnétiques puis progressivement sur disquettes.
Mais qui est l’inventeur du jeu vidéo ? Réponse extraite de l’encyclopédie Basic Plus (Editions du Hennin, 1984) :
C’est Willy Higinbotham. C’est cet homme qui, par une journée de 1958, en faisant apparaître une image sur son oscilloscope, inventa le jeu vidéo. […] c’est bien lui qui a inventé le jeu vidéo, n’en déplaise aux grandes sociétés qui s’en disputent la paternité.
Dans les années 1950, les visites guidées de laboratoires de recherche étaient plutôt ennuyeuses: on se bornait à vous montrer quelques photographies pour illustrer tel ou tel aspect des travaux.
C’est pourquoi Willy, qui avait déjà pris conscience de ses dons de physicien à la Comell University et d’électronicien au MIT (Massachusetts Institute of Technology), décida de les rendre un peu plus vivantes. « Pourquoi ne pas faire participer les visiteurs à des petits jeux sur un écran, afin qu’ils puissent toucher des instruments et s’amuser à appuyer sur des boutons ?» se demandait-il. Sitôt dit, sitôt fait: Willy et ses collègues mirent au point le déroulement d’une partie de tennis destinée à l’écran de cinq pouces d’un oscilloscope.
A l’époque, les premiers ordinateurs numériques avaient déjà fait leur apparition et l’unité de recherche où travaillait Willy en avait justement construit un. Il utilisa, cependant, pour son petit jeu, un ordinateur analogique qui affichait les informations grâce à des tensions de valeur différente, et non à des impulsions ON/OFF (ouvert fermé). L’ordinateur était connecté à un ensemble non programmable de relais électromécaniques, de potentiomètres, de résistances, de condensateurs et d’amplificateurs opérationnels. Willy reconnaît lui-même que ce rapide « bricolage » n’était pas des plus élégants mais, en tout cas il fonctionnait très bien.
L’écran présentait un terrain de tennis vu de côté, un « T » renversé figurant le filet. Chacun des deux spectateurs désirant jouer tenait à la main un boîtier muni d’une manette et d’un bouton. La manette servait à commander l’angle de tir et le bouton à déclencher la frappe de la balle. En outre, le jeu tenait compte de certains éléments physiques inhérents au jeu réel : ainsi, quand la balle arrivait dans le filet, elle rebondissait moins fort et moins longtemps que lorsqu’elle frappait le sol.
En dépit de sa simplicité, ce jeu était passionnant. Les collègues d’Higinbotham se souviennent encore de l’enthousiasme des étudiants qu’il n’y avait plus moyen de faire partir.
Au début des années 80, les capacité graphiques et sonores des ordinateurs sont encore limitées. Ce qui permet à tout à chacun de développer ses propres jeux pour peu de maîtriser un tant soit peu un langage de programmation. Le langage Basic a gagné en notoriété à cette époque du fait de sa facilité d’apprentissage. Moult ouvrages et publications diverses spécialisés dans ce domaine de développement étaient disponibles à la lecture.
Pour (re)découvrir les jeux de l’époque sans pour autant disposer des consoles et ordinateurs de l’époque, il est possible de recourir à des émulateurs. Ces programmes simulent le fonctionnent de machines anciennes sur nos ordinateur actuels (sur toutes plateformes : Windows, Mac, Linux…). Mame est spécialisé dans l’émulation des bornes d’arcade. Quand pour jouer à des jeux vidéo comme Pac Man ou Bomb Jack, nous allions dans les salles de jeux ou dans les bars…
Quelques articles d’époque :
- Bataille navale (listing d’un programme Basic), Micro-Systèmes n° 5 (mai-juin 1979), p. 129
- 180 programmes de jeux à la carte… pour micro-ordinateurs Apple II, PET et TRS 80, Micro-Systèmes n° 12 (juillet-août 1980), p. 65
- La maison du professeur Folibus : pénétrez dans le monde des jeux d’aventure, Micro-Systèmes n° 24 (juillet-août 1982), p. 97 : programme en Basic ZX 81
- L’Aigle d’Or, une aventure romanesque, Science & Vie Micro n° 4 (mars 1984), p. 85
- L’homme qui inventa le jeu vidéo, article tiré de l’encyclopédie Basic Plus (Editions du Hennin, 1984), pages 234-235 : Willy Higinbotham a bricolé un jeu de tennis sur son oscilloscope en 1958 afin de distraire les étudiants lors des visites de son laboratoire de recherche au MIT.
Les photos d’illustration sont issues de ma collection personnelle.
Approfondir le sujet :
L’informatique des années 80 / Ma collection / Ma documentation
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