Toshiba, constructeur japonais, lance son premier portatif, le T1100, dit PaPman, en 1985 au prix de 1 900 $. En fait, ce n’est pas seulement son premier portatif mais également le premier au monde.
En effet, le T1100 est en rupture avec les machines précédentes, car il est doté d’une batterie interne qui le rend totalement autonome. C’est ainsi qu’il se distingue des transportables, à l’image du 5155 d’IBM, qui nécessitaient une alimentation électrique externe pour fonctionner. Avec la miniaturisation constante des composants et l’amélioration des capacités de stockage des batteries, les portatifs auront vite raison des transportables.
Plus tard, avec la disparition des transportables, les portatifs ont été appelés portables.
Le T1100 est piloté par un microprocesseur Intel 80C88 cadencé à 4,77 MHz, comprend une RAM de 256 Ko extensible à 512 Ko, un écran LCD de 9″ compatible CGA (texte 80 x 25 caractères, graphique 640 x 200 pixels), un lecteur de disquette au format 3,5″ et fonctionne sous MS-DOS 2.11. Le tout pour un poids de 4,1 kg.
Avec le T1100, Toshiba, alors nouvel entrant dans le monde des constructeurs d’ordinateurs, a créé un nouveau segment de la micro-informatique nomade tout en répondant à des besoins de mobilité (par exemple des experts-comptables en déplacement chez leurs clients) et a anticipé une forte croissance de ce marché. Toshiba ne s’est pas trompé et a été suivi par de nombreux constructeurs à l’image d’IBM, Sharp, Amstrad… Sa politique commerciale avec des prix agressifs et ses méthodes de production hyper-automatisées lui ont permis de tenir ses parts de marché alors que IBM et Apple s’étaient habitués depuis de nombreuses années à dominer la micro-informatique.
Les photos d’illustration sont issues de ma collection personnelle.
Sélection d’articles sur le sujet :
- Le PaPman : un portable polyvalent, Soft & Micro n° 9 (juin 1985), p. 69 : Lorsqu’un nouveau micro-ordinateur “compatible” est annoncé sur le marché, il s’agit en général d’un des innombrables systèmes qui se veulent identiques en tous points à l’IBM PC. Certains constructeurs vont jusqu’à recopier scrupuleusement les défauts du standard IBM lors de la conception de leurs machines… C’est donc avec étonnement que nous voyons l’innovation arriver du Japon, pays dont la réputation est presque totalement fondée sur la copie…
- PaPman T1100 : le routard, L’Ordinateur Individuel n° 75 (novembre 1985), p. 106 : son prix reste raisonnable : 26 000 FF TTC.
Approfondir le sujet :
L’informatique des années 80 / Ma collection / Ma documentation / Quelques idées de lecture
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