J’ai lu un article très intéressant sur la perception de la régularité de la présentation des comptes au travers de la communication des directions financières. Cette approche me semble assez intéressante bien qu’en marge du sujet principal de ce blog.
Extraits :
Il semblerait que les propos tenus par les dirigeants et les directeurs financiers sur leurs résultats trimestriels soient de meilleurs révélateurs de la santé réelle de leur entreprise que les états comptables.
Telle est, tout du moins, la conclusion de l’étude menée par deux chercheurs de l’université de Stanford David Larcker et Anastasia Zakolyukina.
[…]
Les auteurs ont ainsi relevé dans les propos des tournures de langage et l’utilisation d’expressions qui selon eux doivent constituer des signaux d’alerte :
L’utilisation de formules dilatoires faussement conciliantes
Ces formules qui renforcent la crédibilité sans donner d’information réelle : “comme vous le savez tous”, “il est bien connu que”, “tout le monde est d’accord sur”, …
La désappropriation personnelle de la situation
Le “je” est remplacé par des pronoms impersonnels comme “la société”, “l’équipe”, ou des pronoms pluriel comme “nous”. “L’usage d’un pronom à la première personne signifie qu’un individu s’implique dans ce qu’il dit, alors que les menteurs essayent de se distancer de ce qu’ils affirment” indique l’étude.
L’utilisation de phrases courtes avec peu de mots marquant l’hésitation
Des phrases courtes semblant marquer une certaine préparation dans les réponses aux questions attendues avec peu de ponctuation d’hésitation de type “euh”, “ah”, …
L’usage des superlatifs et des expressions exprimant des émotions positives extrêmes
Les mots comme “bon”, “prometteur”, “solide”, sont remplacés par “fantastique”, “extraordinaire”, “exceptionnel” comme pour donner plus de véracité aux propos tenus. Les auteurs notent que l’usage de ces superlatifs est plus fréquent dans la population des CEO que dans celle des CFO.
L’absence de certaines expressions
Les références à “la création de valeur”, “la valeur pour l’actionnaire”, normalement couramment utilisés par les dirigeants ne le sont que très peu lors de discours trompeurs. La raison en serait qu’une fausse déclaration de promesse de création de valeur actionnariale pourrait leur être ensuite reprochée et faire l’objet de poursuites.
Rappelons-nous ce que Kennet Lay, alors PDG du courtier en énergie ENRON, déclarait à ses employés au moment où la société était sur le point de s’effondrer : “Notre cœur d’activité est extrêmement fort, nous avons un avantage compétitif important”.
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Retrouvez l’intégralité de cet article : http://blogdedaf.blogspot.com/2011/05/comment-detecter-les-presentations.html
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