Les années 2020 et 2021 ont été marquées par la crise sanitaire liée à la Covid-19. De nombreuses entreprises ont subi des impacts financiers considérables et ont vu leurs résultats se dégrader. Les sociétés ont dû revisiter voire transformer leurs modes opératoires qui se sont fortement digitalisés, parfois dans une relative urgence, créant un terreau favorable à la potentielle survenance de fraudes. La transformation des modes de travail, des systèmes d’information, des schémas d’affaires eux-mêmes, sont source de vulnérabilité accrue ou catalysent a minima les failles et approximations préexistantes dans les dispositifs de prévention et de gestion du risque de fraude.
D’une part, les difficultés économiques mettent une pression inédite sur les négociations commerciales et l’atteinte des résultats financiers, pouvant pousser les salariés ou les dirigeants à biaiser la traduction comptable de la performance ou à manipuler les informations financières. D’autre part, un environnement où les barrières traditionnelles du contrôle interne ont pu se révéler ébranlées ou affaiblies constitue pour les organisations malveillantes ou les individus autant d’opportunités de commettre des actes frauduleux.
De multiples cas de fraude ont été recensés : les fraudes aux faux ordres de virement, les intrusions, les cyberattaques aux logiciels de rançon, les usurpations d’identité, ainsi que les manipulations des signatures électroniques.
Par ailleurs, les dernières années ont été marquées par l’évolution substantielle du cadre réglementaire lié au risque de «fraude» au sens large (Volet anti-corruption de la loi Sapin II, Règlement général sur la protection des données, Nouvelles directives de lutte contre le blanchiment d’argent). Tout manquement peut être sanctionné mais aussi porter durement atteinte à l’image et la réputation des sociétés. Les groupes mettent donc l’accent sur leur exposition aux risques de non-respect des lois et des règlements liés à la fraude et sur le renforcement de leur dispositif de gestion des risques.
Dans ce contexte, KPMG a publié une étude dont l’ambition est d’apporter un éclairage sur :
- l’évolution dans le temps de la communication institutionnelle des groupes sur les risques de fraude, en comparaison avec une précédente étude réalisée en 2014 “Benchmark sur les risques de Fraude” (et à travers elle du prisme et de l’attention que les groupes portent à ce sujet) ;
- la façon dont les groupes structurent et pilotent leurs dispositifs de prévention et de lutte contre la fraude, y compris en réponse aux nouveaux challenges qui sont les leurs en matière de gouvernance et de maîtrise du contrôle interne.
L’étude est disponible sur le site de KPMG.
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